dimanche 2 octobre 2016

9 choses que l'IEF a changées dans notre vie


C'est notre troisième année d'IEF (instruction en famille) et on peut dire que pas mal de choses ont changé chez nous. Bien sûr les enfants ont grandi, ont gagné en maturité...mais pas seulement.
Je vais donc vous présenter 9 choses que l'IEF a changées dans notre vie:







1. Mon régime alimentaire: je mange beaucoup moins de viande et de gluten. Oui bon d'accord c'est la mode actuellement, mais en fait au contact de nombreuses familles IEF très Bobo, j'ai découvert de nouvelles saveurs sympas qui m'ont permis de diversifier mon alimentation un peu plus.



2. Mes enfants sont devenus maigrelets. Mon objectif premier en commençant l'IEF était que mes enfants ne passent plus 10h par jour enfermés dans une salle assis sur une chaise. Après deux ans à vivre en extérieur 4 à 5 h par jour, ils ont énormément fondu. Je me suis beaucoup inquiétée, mais le médecin m'a dit que tout allait bien. Les enfants étaient en pleine santé. J'aurai bien aimé que cela fasse la même chose pour moi.



3. Mes enfants ont pris en main leurs apprentissages: à l'époque de la scolarisation, après l'enthousiasme des débuts, les devoirs étaient devenus une corvée et l'école, s'instruire, une obligation plus qu'un besoin naturel. J'ai vu leur petite flamme de l'éveil s'éteindre doucement au profit de la standardisation intellectuelle.
Bien sûr, cet état d'autonomie dans les apprentissages n'est pas venu tout de suite d'un claquement de doigts. Il a fallut un peu de temps, adapter, s'interroger, faire des essaies, ne pas hésiter à lâcher prise et poser quelques limites aussi. Bref, à présent ils sont devenus maître de leur instruction, tout les intéressent et ils sont demandeurs.  Ils n'hésitent plus à chercher des compléments d'information, faire des relations entre leurs apprentissages. C'est moi qui ai du mal à les suivre.
Les gens ont souvent des difficultés à me croire, les clichés ont la peau dure. Et pourtant, j'en suis la première surprise, car je ne m'attendait pas à cette explosion de curiosité. Nos petits sont naturellement tournés vers l'instruction, plus précisément la découverte du monde entier, sous toutes ses formes.
 J'espère les prochaines années réussir à aller encore plus loin dans cette autonomie, je trouve les supports souvent mal pensés laissant peu de place à la créativité de l'enfant, à son expression personnelle.




4. Les relations au sein de la famille ont beaucoup évolué. Les violences ont disparues pour les grands du moins, il reste Benji qui a tendance à lever la main facilement, mais il a 3ans, il n'est pas encore bien mature au niveau des émotions. Les grands dialoguent bien plus, s'expliquent leur ressenti mutuellement. J'ai du montrer l'exemple pour que ça marche. Pas de secret, il faut aussi savoir, soi-même, dire " Bon écoute ma puce, je viens de me rendre compte que mon appareil photo est coincé. Je suis une maman, j'ai appris à me gérer, mais là tu vois intérieurement je n'ai qu'une envie c'est d'exploser. Donc laisse moi un peu seule, le temps que j'arrive à prendre du recul et à apaiser mon moi intérieur". Une très grande confiance s'est tissée entre eux et moi.
Habitués à parler avec des gens de tous âges, de tout origine quotidiennement, ils sont très ouverts. C'est au contact d'enfants scolarisés, qu' ils prennent conscience de leur marginalité.
La vulgarité est légion parmi ces êtres "sursocialisé" et les bases fondamentales du dialogue comme "bonjour, comment tu vas ? " semblent absentes. Ils ont le regard fuyant et semble apeuré par une simple question du type "comment tu t'appelles ?" Si l'enfant est plus âgés, il répondra, "laisse moi, je parle pas aux petits."  Ce type de comportement  me peine toujours.




5. Bye bye la maison en ordre ... J'ai bien tenté de résister, pour conserver mes habitudes d'ordre et de rigueur, mais seule contre 4...c'était peine perdue. Ma maison est toujours un peu poussiéreuse, il y a des trucs qui traînent.... elle est vivante on va dire. Heureusement, les enfants sont adorables et m'aident, comme ils peuvent.




6. Mes enfants ont délaissé leurs jouets : La maison en est rempli et pourtant, ils vont préférer filtrer de la terre pour la rendre douce, construire des cabanes, tresser des herbes, enfiler des pissenlits sur une tige, observer les insectes, tailler des pierres ou encore se maquiller avec la terre ocre du jardin. Alors c'est sûr le soir lorsqu'ils rentrent du jardin... ils sont couvert de poussière et crasseux, poisseux. La douche n'est pas un luxe.




7. L'argent se compte à présent ... lorsque l'on se lance dans l'IEF, on sait qu'il faudra faire des sacrifices financiers. Tout sera compté, évalué, sachant que la priorité reste celle de se nourrir et de permettre aux enfants de s'instruire. C'est toujours très frustrant pour nous les parents de payer des impôts pour une école que l'on utilise pas, de ce voir refuser l'ARS si on n'est pas scolarisé quelque part. Par emple: si je veux prendre les cours de français Saint Anne, les maths avec la méthode singapour, les langues aux sacré coeur, pour adapter au mieu l'instruction de mes enfants à eux-mêmes, non seulement je paierai des sommes hallucinantes, dont les cours devraient avoir honte, mais en plus je n'aurai pas le droit à l'allocation rentrée scolaire car nous ne sommes pas inscrit dans un seul et même organisme. Alors bien sûr il me reste l'option faire les cours moi-même ou prendre une formule complète dans un seul cours même si tout ne convient pas à mon enfant... pas simple et surtout pas juste.
On fait donc avec les moyens du bord, on réfléchit beaucoup, on guette les événements gratuits et puis on va régulièrement à la bibliothèque qui est très riche.




8. La fatigue : avant je pensais savoir ce qu'est la fatigue, mais en fait je n'en avais qu'une vague idée. Bon c'est vrai que mon cas est particulier, puisque tout ou presque repose sur mes épaules, étant donné que mon mari est très souvent absent. Seule avec les enfants du matin au soir, j'ai dû apprendre à être endurante, mais aussi à me ménager du temps pour moi....mais soyons sincère je rêve de quelques jours dans une bulle de silence, juste pour m'entendre penser.




9. Ma boîte à pharmacie est vide. Auparavant, au fil des grippes, gastro, angines, rhinopharyngites etc.. j'arrivais à me constituer une petite réserve de médicaments. (homéopathie, herbes, doliprane, smecta, prorhinel etc...) Hors depuis deux ans, je n'ai plus de maladie grave. Une petite fièvre par ci par là, qui se soigne seule avec du repos. Un nez qui coule  et qui se soigne tranquillement avec une boisson chaude,  des inhalations et une bonne bouteille d'eau. Bref, les médicaments n'ont plus l'utilité de requinquer l'enfant pour l'aider à affronter une journée d'école, puisqu'il peut rester tranquillement à la maison à lire un bouquin, regarder un c'est pas sorcier ou dormir. Cet été, j'ai fait un grand vide car tout était périmé. Résultat, je n'ai plus qu'un paquet de coton.

Et vous  ? Est ce que le fait de faire l'instruction en famille (IEF)  à telle changé des choses au sein de votre foyer ?








8 commentaires:

  1. Les changements qui sont apparus depuis le début de l'ief: des enfants plus volontaires pour participer aux différentes tâches de la vie d'une famille, une curiosité qui renaît chez les grands qui l'avaient perdu à l'école, une meilleure harmonie dans les relations entre les enfants, des enfants qui avancent (trop) vite .... Et aussi beaucoup de fatigue pour moi

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  2. Ah tiens c'est amusant, la semaine dernière je me disais justement qu'un billet comme celui-là pourrait être sympa à écrire :) A voir si je m'organise pour écrire un billet écho... :)
    Bonne journée !

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    1. Décidément on est toujours un peu dans les mêmes sujets. Tu me le passera pour que je le mette en lien dans ce billet ;)

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  3. Moi je pense que c'est l'espace temps qui change...L'IEF est juste un autre monde et je serai tentée de dire qu'il me semble que c'est le vrai monde, celui ou l'on ne sépare pas les parents des enfants pour couper le "cordon ombilical", celui où on ne fait pas de socialisation précoce, celui où l'on prend le temps de vivre, et où on laisse nos enfants devenir ce qu'il sont.
    Alors oui moins de sous mais aussi moins de rhumes, moins de contraintes et plus de repas partagés, de moments de complicités, de sorties, de découvertes et de liberté.
    Oui la liberté que plus personne n'expérimente vraiment et encore moins les enfants, nous en avons plein...et vraiment ça n'a pas de prix n'est ce pas?

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  4. Je suis d'accord avec toi sur plein de chose, même si pour nous ce n'est pas un changement, puisque nous n'avons jamais testé l'école.
    Par exemple certains jours je me sens complètement dépassée par les demandes de ma fille. Et je n'ai jamais été aussi bronzée, pendant toute l'année !
    Par contre ta réflexion sur la forme de tes enfants et l'école est très intéressante. Car on dit toujours que l'alimentation est responsable de tout, mais comme tout le monde j'avais occulté le peu d'exercices physiques que l'on fait quand on passe la journée à l'école. Pas étonnant que les enfants poussent mieux pendant les vacances d'été où leur corps est plus libre.

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    1. oui c'est sûr, le bon air et l'exercice c'est ce qu'il y a de mieux.

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  5. Bonjour,
    L'espace temps c'est vraiment cela qui change! Pour le reste, c'est très intéressant, mais je n'ai pas encore assez de recul.Rassurez-vous,vous n'êtes pas isolée pour la gestion quasi seule (sauf qu'ici c'est mon mari qui fait votre rôle en semaine).
    Martine42

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