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mercredi 1 novembre 2017

Back to school: le choix des écoles sur Angoulême et ses environs


Vous avez été nombreux à me demander comment j'avais arrêté mon choix pour les écoles des enfants et aussi comment s'était dérouler leur réinscription.
Est-ce-que j'ai dû faire des démarches particulières ? Comment ont-ils été acceptés ? etc.
Dans ce billet je vais essayer de vous détailler au maximum tout ce cheminement du choix des écoles pour les enfants sur Angoulême et ses environs.

Quelles écoles choisir et pour qui ? 


Sur Angoulême nous sommes assez bien lotie puisque de nombreuses structures privées ou hors contrat existent à présent.
Ce n'était pas le cas il y à 4 ans lorsque nous avons commencé l'IEF. C'est la raison principale qui m'a poussé à me lancer dans l'école à la maison ( je vous en parle ICI)
A présent les choses ont changé et les écoles ont poussé comme des champignons:

Graine d'arc en ciel à Pérignac  à 30km au sud d' Angoulême.

La maternelle y est clairement orientée Montessori, la classe sublime avec son immense baie vitrée et ses teintes claires. Encore aujourd'hui, j'ai un pincement au coeur que mon petit Benji n'y évolue pas quotidiennement. (Je vous expliquerai pourquoi, rassurez-vous). Cette année a ouvert une classe pour les 7-11 ans d'inspiration Freinet tenue par Madeleine, une maîtresse en or que Maxou avait eu en PS de maternelle, c'est pour vous dire que je peux affirmer que c'est une super maîtresse bienveillante comme on en rêve.

Le jardin d'enfant Chante Merle à 30km à l'ouest d'Angoulême

Un jardin d'enfant dont le concept est tourné vers l'extérieur. Proposer au moins de 6 ans, une vie de classe en plein air où l'on peut grimper aux arbres, jouer avec les feuilles mortes, observer les insectes,etc. Leur concept pédagogique est très largement inspiré des pays du nord.
Un jardin d'enfant qui aurait été parfait pour mon petit sauvageon, si il n'avait pas été aussi éloigné.

Le cours Odyssée à Angoulême

Cette école, dont le modèle est celui d'Espérance Banlieues, utilise les même supports pédagogiques que nous et a des ambitions d'excellence similaire aux miennes. J'étais donc fortement intéressée de plus leurs tarifs sont extrêmement accessible c'est à mon avis ce qui fait leur force.
Mais voilà, à l'époque ils étaient en phase récolte de fonds et complètement inaccessible. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, puisqu'ils ont un site web une page facebook etc.

L'école Saint Jean-Bosco à Angoulême

Un  joli projet d'école qui a été porté par des familles catholiques qui souhaitent apporter aux enfants le goût du savoir et des belles choses dans un cadre chrétien. Je n'ai jamais eu l'occasion de vister leurs locaux, mais je connais quelques familles dignes de confiance qui ont été soit sensibles au projet soit qui y ont inscrit leurs enfants. Ce qui a mes yeux en fait une école digne de confiance.
 Très discrètement ils ont mis en place un chouette programme d'enseignement avec des supports similaires aux nôtres, mais en plus de vrais cours de dessins et de musique.
Pourquoi tant de discrétion ? Comme pour le cours Odyssée, ce type d'encadrement traditionnel est toujours fortement critiqué par le journal local très populiste et avide de buz. "catho+école" dans la même phrase c'est très facile à détourner. :/

Sainte-Marthe Chavagnes et sa classe pour les petits précoces. à Angoulême

L'école Sainte-Marthe est à la base une école privée sous contrat. Elle a mis en place il y a quelques années une classe spéciale à l'attention des enfants précoces aussi appelés EIP ou zèbres.
Je vous explique le concept vite fait. Mettre des enfants précoces dans la même classe, former des profs à la précocité et ajouter de bons élèves capables de suivre les précoces.
Je vous avoue j'avais un peu peur de cette classe, parce que les précoces pénibles soutenus par leur parents, excusés de tout au nom de leur précocité: hors de question !! Ça fait 3 ans que j'explique à mon aîné que être précoce c'est bien, mais ça ne suffit pas pour se réaliser dans la vie. Il faut travailler, se discipliner et si une réponse ne t'apparaît pas dans la seconde tu n'es pas le plus grand idiot de la terre .... il faut juste chercher un peu ... comme le commun des mortels. No panic !
Heureusement ce ne fut pas le cas et nous somme satisfait de cette classe.

Si l'option Sainte-Marthe et sa classe spéciale vous tente: il y a 2 ans de liste d'attente. Réservez votre place, c'est moi qui vous le dit. Et bien sûr il faut un test de QI en poche pour accéder au saint Graal.

Il faut savoir que dans toutes les structures que je viens de vous énoncer  les enfants sortis de l'école à la maison sont tous les bienvenus. 
D'ailleurs beaucoup de nos copains non-sco ont intégré à temps complet ou partiel certaines de ses structures. 

Maxou, lui est rentré à Chavagnes, j'en parlais ICI
    Tout simplement lors d'un forum, j'ai rencontré le directeur. Nous nous sommes présentés à lui et je lui ai expliqué notre situation de non-sco. J'ai dit que Maxou souhaitait intégrer une structure scolaire qui réponde à ses attentes intellectuels: le niveau de la classe devait être haut (nous visions carrément un saut de classe). Et oui, pour sortir mon Maxou de ses sphères intellectuelles vaut mieux lui parler de choses compliquées sinon ce n'est pas la peine. Il fallait du personnel encadrant exemplaire, bienveillant et surtout qui n'avait pas peur de déborder du programme. Et dernière chose une classe de précoces remplis d'élèves travailleurs, motivés, ouverts et riche intellectuellement.
   Quelques jours plus tard nous étions aux portes ouvertes pour découvrir l'école et le personnel enseignant. La structure a plu à Maxou. Lors rendez-vous avec le directeur, je lui ai fait un récap des 3 années d'IEF de Maxou. Les deux années de cours par correspondance je ne vous le cache pas m'ont bien aidée. Pas sûre que ça aurait été aussi facile avec 3 ans de unschooling. Le directeur a dit OK avec un saut de classe, ça l'arrangeait car il n'y avait des disponibilités qu'en 4ème. Soyons sincère on a eu un peu les chocottes. Waou, un saut de classe au collège. Finalement, après sa journée, d'essaie Maxou m'a dit t'inquiète Maman ont été déjà bien en avance par rapport à eux. 
Pour ceux qui connaissent mes méthodes d'instruction très cool, c'est quant même flippant ce genre de constat. " T'inquiète Maman ont été déjà bien en avance" on parle quant même d'une "super" classe de haut niveau. 

Les filles et Benji sont finalement partis dans la structure publique de notre ville qui se compose d'une maternelle, d'un primaire et d'un collège. Alors pourquoi avoir choisi le public ?
Je comprends que certains d'entre vous soient étonnés. 
Principalement pour des raisons logistiques, nous résidons à 35 km à l'est d'Angoulême et je travaille dans l'agglomération à l'est. Si j'avais voulu les mettre à Pérignac par exemple, chaque jours il aurait fallu compter 180 bornes, c'est humainement impossible. En plus mes horaires de travail n'étaient pas du tout raccord avec ceux des écoles hors contrat, même. A part Graine d'Arc en ciel aucune ne propose de garderie. De toute manière, financièrement ça n'aurait pas été possible aussi. Le  coût de l'école+coût de garde cela commençait à être flippant pour mon porte monnaie.
Donc malheureusement, j'ai dû me rabattre sur le réalisable: l'école publique par contre j'ai fait appel à une nounou à domicile pour récupérer les enfants au plus tôt et leur apporter un encadrement qui correspond à nos valeurs. 

Comment s'est déroulée leur réinscription ?

 Je n'ai pas eu franchement de difficultés particulières

Pour Benji, la directrice était un peu réticente à ce qu'il rentre avant l'été, en Mai. Moi je ne voulais pas d'une rentrée en septembre avec tout le monde. Finalement, j'ai eu gain de cause et ça s'est très bien passé. Ils ont vu cela comme un challenge: amadouer le Benji. Une revanche sur leur échec de l'année précédente. Et le Benji est très content dans son école, d'ailleurs en septembre la rentrée est passée comme une lettre à la poste étant donné qu'il avait déjà ses marques. (je vous raconte sa première expérience scolaire ICI)

Pour les filles cela a été plus coton. Le gros bras de fer, je l'ai fait avec l'inspecteur. Je vous en parle ICI
Sinon, franchement, mais aucun directeur ni celui du primaire, ni celui du collège ne s'est posé de question ou a semblé s'opposer à l'intégration des enfants dans leur niveau de classe d'âge. 
Celui du primaire a été dans le sens de l'inspecteur, si j'avais fait mon caca boudin maternel je suis sûre que j'aurai eu le CM1, mais Pupuce manquait d'assurance et préférait suivre l'avis général: le CE2. On va être clair, à présent elle s'en mord les doigts, la prochaine fois elle n'écoutera pas tout le monde autour. Son instituteur a été épaté par son niveau de mathématiques (merci Singapour) et ses capacités sociales. ( et oui le mythe du non-sco associable à la peau dur) 
Quant à Nounoute, les profs n'en ont strictement rien à secouer qu'elle soit une ancienne non-sco. Il y a un PRE à mettre en place ? Franchement, en a-t-elle vraiment besoin ? On va voir dans le temps. Ce qu'elle a bien pu faire pendant 3 ans rien à faire. Ils donnent leurs cours, leurs interro, leurs heures de colle et point barre. J'ai quant même dû intervenir plusieurs fois. Me manifester sous la forme de critiques ou de félicitations pour tenter d'obtenir un peu de personnalisation des apprentissages. Leur niveau d'exigence est affligeant ... je ne sais pas d'où sort leur pédagogie, mais ça fait peur. Enfin bon Nounoute est très contente de son collège à taille humaine où, il faut l'avouer, sont proposées énormément d'activité extra-scolaire durant les heures d'études. Elle y fait du sport en plus, participe à une chorale et régulièrement assiste à des ateliers culinaires.  Maman reste derrière pour le coaching scolaire. Tous les profs sont ravis de Nounoute. Ils n'ont jamais vu une élève autant investi dans ses apprentissages et aussi sérieuse. Pourvu qu'il ne gâche pas ça. 


Maxou et Nounoute sont complètement indépendants puisqu'ils peuvent rentrer à la maison en bus, ce qui leur plaît énormément. Oui comme nous vivons dans la campagne profonde, ils étaient toujours dépendant de moi pour se déplacer. Mon grand qui se rend  chaque jour sur Angoulême a un portable, vous vous imaginez sa joie.

IMPORTANT: 
En aucun cas, les enfants n'ont passé de tests d'évaluations que ce soit pour le public ou le privé. 
Depuis la rentrée j'ai vu quantité de profs, instituteurs et aucun ne s'est plaint des enfants, on ne m'a fait que des compliments.
Seuls, les professeurs de Sainte-Marthe Chavagnes  m'ont demandé ce que Maxou avait déjà étudié et comment il l'avait travaillé, dans le public rien de tout cela. Egal à eux-mêmes: hautains, sur d'eux et toujours très attachés à te faire comprendre que tu n'es qu'un parent.Chacun son job.
J'espère avoir répondu à vos questions, n'hésitez pas à en poser plus en commentaire. je serai ravie de vous aider.

Avant de nous quitter, aller jeter un oeil à mon petit concours ICI: il y a 2 romans à gagner pour les 10-11 ans. Et partagez aussi, vous encouragerez un super auteur indépendant qui le mérite. 








samedi 7 octobre 2017

Back to school: retours sur leur premier mois d'école



Me voilà enfin avec des news de cette fameuse rentrée scolaire, un mois plus tard comment allons-nous ?
Vous êtes nombreux à me poser la question donc je vais vous faire un petit billet "Back to school: un mois après notre rentrée scolaire"



Vous vous en doutez, j'ai été élu par le corps professoral de mon village: Mère pénible de l'année !!!

"thank you !"


Et bien oui, c'était compliqué en début d'année de ne pas venir leur faire part de tout ce qui pouvait déranger les enfants. Je me suis fait envoyer boulet un bon nombre de fois, mais au moins les enfants étaient rassurés et petit à petit ils ont fait leur nid dans leurs écoles respectives.




Benji à la maternelle:


Benji revient de l'école en m'expliquant que "avion" a deux syllabes en tapant dans ses mains et que "graine" commence par grrrrrrr. Alléluia !! et dire que j'ai passé l'année dernière à tenter de lui enseigner cela.
Mon petit chou qui a un tempérament bien prononcé depuis son plus jeune âge et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds facilement, à  l'école il tient tête à tout le monde, même aux plus grands, qu'il croise à la garderie le matin ou bien le mercredi après-midi au centre de loisir. Ce qu' il faut l'avouer est un sérieux atout pour avoir une vie sociale agréable au sein d'une école.
Cette grosse confiance en soi que mes 4 enfants ont acquis grâce à l'instruction en famille est leur point fort à l'école.

Le gros bémol, c'est que chaque matin je dépose Benji à la garderie et devinez comment ils font leur temps calme avant de rejoindre les classes ? .... avec la télé !!! Oui, oui, vous ne rêvez pas. Ils rassemblent les petits devant un épisode de "Sam le pompier",
-" c'est pour faire un temps calme" qu'elle m'a sorti la dame de la garderie.
 N'importe quoi. Donc dès que je peux éviter aux enfants la garderie, je le fais.


Pupuce au primaire:


Pupuce a qui on a refusé le CM1 et qui le rumine encore, s'est remise à écrire, ouf ! ( pour connaître toute l'histoire c'est ICI)
Elle s'ennuie pas mal en classe, car il y a 28 élèves et les niveaux sont très hétérogènes. De plus le maître est très préoccupé par le fait qu'il ne faut pas que les faibles se sentent trop faibles et les bons se sentent trop bons. C'est assez pénible, je trouve car Pupuce se retrouve avec des supports très peu qualitatifs finalement pour permettre aux plus faibles de suivre, au détriment de son enthousiasme. J'ai déjà eu un premier RDV avec le maître après la rentrée qui a trouvé le niveau de Pupuce très bon surtout en maths (merci la méthode Singapour).
Chaque samedi matin avec Marie les filles travaillent les maths et la lecture car ce que propose l'école est vraiment très pauvre.
A part cela, Pupuce se régale d'avoir une vie sociale aussi intense. Elle qui aime tant le contact avec les autres. A l'école elle est servie.
Chaque Mercredi aprem, elle et Benji sont au centre de loisir ensemble. Ils déjeunent côte à côte et font la loi dans la cour de récré à deux. Leurs liens s'en sont trouvés renforcés s'est très amusant à observer.


Nounoute en sixième au collège:


Nounoute nous ch&aque soir un remake des épisodes de premiers baisers ou hélène et les garçons à travers ses récits. Mon dieu, mon dieu les histoires de collèges !! J'essaie de retenir le nom de tout le monde ainsi que leurs liens sociaux, mais c'est bien compliqué.
Après tout cela, mais alors bien en secondaire: il y a les cours et puis aussi les profs.
Comme prévu il faut s'accrocher et travailler, mais sinon les profs trouvent que c'est une élève intéressée, volontaire et appliquée. Elle peine un peu à suivre, s'inquiète beaucoup, souffre des projecteurs: nouvel outil de prof discriminer un peu plus les élèves.
Les profs refusent pour l'instant de mettre en place le fameux PRE demandé par l'inspecteur, j'ai tenté de partager avec eux les choses que j'avais mises en place pour soutenir Nounoute dans sa progression, mais ils n'en n'ont pas du tout tenu compte très confiant en eux-mêmes.  On verra ce que cela donnera.  Cette rentrée, lui apprend à se prendre en main et à gérer ses apprentissages seules car auparavant elle se reposait beaucoup sur moi ou bien son frère aîné.
Cette liberté nouvelle lui fait énormément de bien.


Maxou en quatrième au collège:


Alors Maxou n'est pas dans le même collège que sa soeur car il lui fallait quelque chose de plus costaud en terme d'apprentissages. Il a intégré une classe spéciale qui accueille des enfants précoces avec des élèves très bons capables de les suivre.
Chaque jour Maxou prend le bus de 6h40 pour se rendre au collège et ne rentrera que 12h plus tard. Alors oui ça lui fait de grosses journées pour un enfant de 12 ans j'ai longtemps hésité car je doutais de lui. Finalement, ça lui va très bien. Il ne souffre plus d'insomnies comme auparavant et a suffisamment matière à se creuser la cervelle.
La pédagogie des profs n'est pas mal. Il y en a quant même quelques uns qui sont bof, bof, mais bon c'est comme les cpc... rien n'est parfait.
Chaque mercredi, Maxou et sa soeur se retrouvent le midi autour d'une pizza seuls à la maison pendant que les petits sont au centre de loisirs. Ils apprécient particulièrement ce tête à tête fraternel.


Comme résolution de cette année scolaire, j'ai aboli les écrans la semaine, les enfants y étant énormément exposés dans le cadre scolaire. C'est aussi pour cela que j'écris moins. Les profs de Nounoute râlent car se sont des grands fans du numérique qui aiment nous filer des devoirs à faire sur l'ordi.
Cela limite la fatigue, favorise l'endormissement des enfants et nous permet d'échanger énormément. Donc très contente de cette résolution.
La famille s'est agrandi d'un nouveau membre: Betty. mon super second.



 Je ne souhaitez pas que les enfants passent trop de temps à l'école ou en garderie, j'ai donc cherché une nounou à domicile.
Soyons sincère, je ne suis pas du tout une adepte de "la bienveillance" comme beaucoup de parents la pratique. En plus je cherchais une solution très enrichissante humainement pour les enfants. Je me suis alors tournée vers une nounou anglophone britannique de préférence d'un certain âge synonyme à mes yeux de sagesse et de confiance en soi. Je comptais beaucoup sur le flegme britannique légendaire pour gérer les enfants de la manière dont je le souhaitais.
 C'est assez facile dans mon secteur de trouver des anglais car beaucoup de retraités britanniques se sont installés dans ma région. J'ai posé des annonces un peu partout et finalement Betty m'a contactée.
Une vraie perle, notre nounou !! Très patiente, bienveillante, elle apporte beaucoup aux petits. Au contact de Betty, j'entends de plus en plus d'anglais et des choses se mettent en place dans leur esprit.
Et je n'ai pas été déçue de mon choix sa culture britannique fait des merveilles avec mes loulous.

Donc finalement , pour nous cette rentrée se passe plutôt bien. On est tous très content.





dimanche 30 juillet 2017

L'école à la maison s'achèvera pour nous cet été.....




Maintenant que mes compagnons doutes, culpabilité et  angoisses m'ont lâchée je peux vous parler de ce qui va changer à partir de septembre chez nous. 
L'école à la maison s'achèvera pour nous cet été, ce sera donc une année scolaire classique que nous démarrerons à la rentrée et nous n'aurons pas la joie de fêter comme bon nombre d'entre vous notre "Non-rentrée scolaire"
Comme des milliers d'écoliers, mes petits poissons reprendront le chemin du bocal, avec beaucoup de joie pour certains et surtout de l'appréhension pour tous y compris pour maman.
Je me doute que vous devez vous demander: "Mais que s'est-il passé ? Pourquoi arrêter l'IEF ? "


Ceux qui suivent le blog depuis plusieurs années et qui sont pour certaines devenues des amies proches savent que mon mari travaille trèèèès loin, pas à l'autre bout du monde, mais à l'autre bout du pays et ça fait déjà pas mal de route. De plus il a un métier extrêmement prenant; sauver la veuve et l'orphelin ça demande du temps, trop de temps malheureusement. Vous comprenez donc que le bien être de cette famille repose principalement sur moi. Je suis celle qui gère tout: mômes, finance, bobos, ménage, bricolage, vacances, liens avec la famille éloignée géographiquement, emmerdes (et oui aussi) et l'école bien sûr puisque nous la faisions à la maison. Vous l'avez compris: une charge mentale gargantuesque qui petit à petit m'a rongée, sans parler de cette peine immense d'être si loin de ma moitié. Je vais vous dire, j'ai une moitié très pénible. Il laisse traîner son bordel constamment. Est une vraie tête de linotte. Je suis sans arrêt obligée de le reconnecter à la vie de famille car ses absences prolongées et répétées lui en font perdre le fil trop facilement. Il ne fait jamais le lit. Bref .... un mec dans toute sa splendeur. Lorsqu'il part je m'empresse de bien tout remettre comme JE veux, NA !! Mais au bout de 24h sa paire de chaussettes oubliée au pied du lit me manque et mon lit toujours bien fait semble très froid.
Finalement , la vie sans lui est trop morne.
Cette année cela fera 5 ans que nous vivons ainsi et il me tarde que nous ayons une nouvelle mutation.


"Chaque "Maaaamaaaan" étaient devenus une agression"


Donc voilà, j'ai tout simplement craquée ... l'IEF c'était trop pour moi. Un peu comme une goutte d'eau qui fait déborder un vase bien rempli.
J'avais senti le truc venir dès l'année dernière d'où ma tentative de mettre Benji a l'école maternelle sachant que Maxou allait attaquer ce gros morceau qu'était le collège. Ce fut un échec cuisant et septembre 2016 démarra à 4, bien que je ne m'en sente pas capable.
L'année a été dure, très dure moralement ..... elles se comptent sur les doigts de la main celles à qui j'ai osé en parler. Je me sentais pieds et mains liés. Un besoin énorme de temps à moi et les enfants qui refusaient en bloc le retour à l'école , à cette idée, pour certains ils en étaient même terrifiés.
Et pourtant qu'elle chouette année on a fait:
- la visite de l'espagne
- le festival de la BD
- les lectures offertes plus passionnantes les unes que les autres
- avec les temps mes méthodes étaient bien plus rodées
- nos beaux dessins
- toutes nos balades au plus près de la nature
- les après-midi à la bibliothèque
- toutes les sorties et rencontre non-sco
- l'arrivée de nos poules chouquettes et galina
- etc ...

Mais pour moi, plus rien n'avait de saveur, chaque journée commençait par des sanglots et du désespoir. Un ras le bol de tout, une envie d'île déserte où plus personne ne pourrait me trouver. Chaque "Maaaamaaaan" était devenu une agression, chaque complication un drame que je peinais à surmonter. Partagée entre ce sentiment d'être " à fleur de peau" et la volonté de garder le contrôle, je me suis petit à petit refermée sur moi même. J'ai arrêté d'écrire, de me rendre aux rencontres non-sco et puis j'ai commencé à chercher du travail au sein d'une entreprise abandonnant tous mes projets de freelance. Il me fallait à tout pris de l'air.

On m'en a donné des conseils:
- fais du sport
- accorde toi une après-midi
- explique leurs que maman a besoin de temps à elle
- mange du chocolat
- fais toi un bon restau
- demande à la famille de garder les enfants le temps d'un week-end et pars avec ton homme
- etc ...
Sauf que moi, j'avais besoin de temps à moi, mais une après-midi ou deux heures le jeudi soir pour faire du sport ça ne me suffisaient pas ... je voulais des journées entières sur des mois entiers.
Je voulais être en compagnie d'adultes qui parlent d'autres choses que de pédagogie, d'EN et de mômes. Je voulais être quelqu'un d'autre que la maman de ....  ou la femme de ....


"Il connaissait ma détresse, alors il m'a dit fonce."


Alors, lorsque l'homme a pris 3 semaines de congés pour réviser un examen je lui ai dit: " et bien moi je vais travailler .... tu t'occuperas des mômes ?" Il connaissait ma détresse, alors il m'a dit fonce. Papa a très bien pris la relève au point de vu de l'école à la maison et tout le monde était très content. Moi je respirais et les enfants étaient bien avec papa. Sauf qu'au bout des 3 semaines, je n'avais pas du tout envie de rentrer dans ma prison alors il a fallu trouver des solutions. On a fait un peu de semaine en semaine: beaucoup de bidouilles de garde, un coup chez l'un et puis un coup chez l'autre. Finalement, Benji est rentré à l'école pour plus de stabilité avec la complicité de la voisine qui a été très disponible et qui lui a permis d'intégrer sereinement l'univers très particulier de la collectivité. Et vous savez quoi ? Et bien l'école maternelle, ça lui a beaucoup plu à mon petit Benji. Lui qui était si isolé. Rejeté par certains enfants IEF, il n'avait jamais personne pour jouer avec lui à part les plus grands, mais ça ne lui suffisait pas. Un jour il est rentré de l'école avec la banane jusqu'aux oreilles en me disant que c'était trop bien aujourd'hui à l'école car il avait joué aux pirates avec les copains. En un mois, il a fait de fabuleux progrès de langage et il a pu avoir la vie sociale qui lui manquait tant. Alors bien sûr il y a eu des jours sans aussi, mais rien de terrible. Le 7 juillet Benji était très déçu que ce soit les vacances ... il aurait bien continué l'école lui.
Au sein d'une fratrie, le mimétisme est très contagieux. Maxou très heureux d'intégrer son collège, Benji ravi à la maternelle ... les filles ont commencé à les envier.

J'ai pris la première semaine de juillet en congés afin de m'occuper des filles et de leur future rentrée. On a eu la visite de l'inspecteur (je vous raconterai cela une autre fois) et le reste de la semaine a été consacrée à les inscrire dans leurs écoles respectives:  le primaire pour Pupuce et le collège pour Marie. J'aurais bien aimé qu'elles intègrent une structure alternative qui préserve un peu le travail que j'avais fait auprès d'elles, mais malheureusement celle-ci est vraiment trop loin de notre domicile et le coût financier aurait été énorme. J'ai donc opté pour l'école du village à proximité de la maison. Marie aura une certaine autonomie grâce au bus scolaire qui en 10 min, 1/4 d'heure la dépose à la maison. Quant à Pupuce et Benji ils auront une nounou anglophone aaaaaadorable qui viendra les récupérer à la fin de l'école et les gardera à la maison jusqu'à mon retour.

"c'était devenu vital"

A présent, ils sont tous motivés à retourner à l'école, pour diverses raisons. Je sais que ce ne sera pas parfait. A mon avis, me connaissant bon nombre de choses vont particulièrement m'agacer. Mais, voilà, il faut se faire une raison. J'étais en très grande souffrance et mes idées étaient trop noires. Certains de mes enfants n'étaient plus très heureux à la maison, je pense particulièrement aux garçons qui souffraient d'une grande solitude n'ayant jamais trouvé de vrais amis au sein des enfants non-sco.
 Je conserverai mon statut d'intérimaire afin de préserver une forme d'indépendance pour si besoin arrêter mon emploi et reprendre l'école à la maison pour les enfants qui en ressentiront le besoin.
On ne sait pas vraiment de quoi demain est fait et si aujourd'hui pour nous l'école à la maison s'achève demain cela pourra reprendre. Actuellement, j'ai vraiment besoin de temps à moi, c'est très égoïste et culpabilisant pour mon coeur de mère, mais c'était devenu vital.






dimanche 16 avril 2017

Septembre 2017, Maxou entre au collège...




C'est avec une certaine nostalgie, un brin d'appréhension que je vous annonce qu'en septembre 2017, Maxou entre au collège. Alors oui, on parle bien d'une structure en béton, avec des murs, des fenêtres, des escaliers, des salles closes et un bip à l'entrée: bref le collège en présentiel.
Vous l'avez bien compris pour Maxou, les mois à venir seront ses derniers mois d'école à la maison (IEF). Une pause ou bien un arrêt définitif, seul l'avenir nous le dira. J'avoue ne pas m'être projeté aussi loin, la porte de l'IEF reste ouverte à mon grand.


Ce qui a motivé Maxou à retrouver le chemin de l'école c'est avant tout le fait que tout simplement la solitude le pesait. Au sein de la communauté IEF, Maxou s'est fait des copains, mais aucun avec qui partager son amour du savoir. A presque 12ans, il ressent le besoin ardent de pouvoir débattre avec d'autres sur la complexité grammaticale de l'anglais, les déclinaisons latines, la physique, la chimie, les grands théorèmes mathématiques, la technologie etc ... Les parents de hauts potentiels comprendront très bien de quoi je parle.
Tout de même, occasionnellement avec ses cousins, quelques copains à distances il s'offre ces moments intenses de bien être intellectuel où il peut être lui même. A la longue, la situation est devenue pesante et mes limites pour la sixième ont été un peu un coup de grâce pour lui. Dans certaines matières, j'ai malheureusement dû botter en touche car je n'y arrivais pas et Maxou ne trouvait plus en moi la capacité d'échanger qui lui permet de digérer son savoir et de le graver dans son esprit.

Nous vivons à quelques kilomètres d'Angoulême, où existe un collège qui a créé une classe très spéciale qui accueille les enfants à haut potentiel. Les petits zèbres sont pris en charge par une équipe enseignante formée à la précocité et qui les accompagne dans leurs apprentissages. Les enfants suivent le même programme que le reste des autres élèves, mais leur spécificité est prise en compte. De plus, beaucoup de haut potentiel ont une, voire deux années d'avance comme Maxou ce qui lui permettra de ne pas se retrouver dans une classe remplie d'enfants plus âgés que lui. Nous espérons qu'il pourra y trouver des amis avec qui échanger sur "les cours", du personnel compétent suffisamment "open" et disponible.


Comme tout à mon avis, ce ne sera pas parfait, mais Maxou est très motivé. Nous avons visité le collège qui a super emballé Maxou, j'en ai profité pour discuté avec chacun des profs afin de connaître le niveau attendu dans chaque matière, car cette année Maxou  fait 2 niveaux de classes d'un coup. Je vais essayer d'être dans les clous, mais pas trop pour conserver son attention car le haut potentiel assimile vite et s'ennuie.  Lors  de notre visite il a rencontré la prof d'Allemand qui l'a super emballé, donc .... en plus du latin, de l'anglais et de l'espagnol, il s'est mis à l'allemand et s'éclate. Le directeur de l'école a une totale confiance en nous, j'en ai été la première surprise. Maxou sera accueilli en quatrième à la prochaine rentrée scolaire. Cet effet pygmalion a complètement fait explosé son potentiel, il est encore plus vorace intellectuellement parlant.
Comme vous vous en doutez c'est un grand chamboulement pour nous. Heureusement l'enthousiasme de Maxou est très rassurant. Je lui ai dit qu'à mon avis question école c'est ce qu'il peut y avoir de mieux pour lui. Il préparera ainsi tranquillement son brevet: première vraie expérience en terme d'examen.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette structure scolaire voici quelques liens à son sujet:

 Enfants précoces: le prof angoumoisin brise les clichés
Collège Sainte Marthe Chavagne Angoulême
Enfants précoces info