dimanche 17 mai 2015

les symptômes autistiques chez mon Maxou (HP)


Mon aîné, Maxou, est un enfant précoce diagnostiqué depuis quelques années.
Très jeune il a marqué sa différence avec des symptômes autistiques. Il y avait des périodes où ils étaient plus ou moins importants. J'ai énormément culpabilisé, me sentant responsable de toutes ses bizarreries qui attiraient de méchants regards vers nous, avant de penser à un diagnostique.


  • difficulté à décoder des expressions émotionnelles 
  • difficulté à exprimer ses propres émotions
  • une préférence à jouer seul, à se retirer dans son monde
  • incapacités à des jeux symboliques (imaginatif, faire semblant) 
  • résistance aux câlins
  • une tendance à effectuer des mouvements répétitifs
  • dépendance excessive aux routines, rituels
  • hypersensibilité, hyposensibilité
  • fascination pour la partie d'un objet
  • l'enfant bouge continuellement
  • crises de colères (hétéro-agressivité)
  • Multiples phobies 

Voilà, le résumé un peu médical de ce que nous vivons quotidiennement. Bien sûr vous vous en doutez, à l'école, il a eu du mal à s'intégrer ce qui accentua son angoisse et par conséquent les symptômes autistiques.  C'est le chat qui se mort la queue.
Et pourtant, le spectre de l'autisme nous a poussé à consulter. Finalement pas d'autisme, mais du haut potentiel hétérogène à profil complexe et beaucoup,  beaucoup d'anxiété. 
L'instruction en famille a été plus que bénéfique et l'accompagnement d'une psychomotricienne aussi.
Mais il faut bien l'avouer, c'est l'acceptation de ses symptômes, de les regarder bien en face et d'en tenir compte au lieu de jouer l'autruche, qui nous a formidablement aidé.



Mon fils est grand maintenant, donc c'est plus facile de discuter, de décrypter ce monde étrange qui l'entoure,  de relativiser toutes ses petites manies ou bien de le soutenir lorsque l'apprentissage de la brasse se révèle un véritable défi pour lui. 
J'ai pu aussi constater que mon fils a beaucoup de plaisir, lorsqu'il rencontre un enfant qui comme lui présente des symptômes autistiques. Cela l'amuse toujours de côtoyer d'autres enfants "bizarres", des Monk comme il les appelle.



Ce qui m’amène à vous parler d'une  série télévisée. Les héros de mon fils ont longtemps été Cars, Planes, Leonard de Vinci, Napoléon Ier, Douglas Macarthur ,  mais à présent c'est l'inspecteur Monk et tous ses tocs, un héros  à qui il s'identifie facilement. Dans cette série, Adrian Monk ASPIE (syndrome d'asperger) en plus de résoudre des enquêtes va devoir à chaque épisode dépasser ses phobies, cela a beaucoup encourager mon fils a faire de même. 




Les tribulation d'Aspergirl vous  parle de Monk aussi  ICI 

Maman d'Aspie  ICI 

Chez les anglophones  Monk est aussi un héro pour les petits aux symptômes autistiques ICI

Asperguette, présente les séries qui mettent les aperger à la mode ICI



Lorsque l'on aborde le sujet de l'autisme, de la précocité ou bien des DYS, on me répond souvent par "oui, mais tout cela ce sont des étiquettes". J'aime énormément mon fils, mais le fait d'avoir justement mis une "étiquette" sur ce qui bouleversait l'équilibre familiale, a rendu notre relation plus sereine. Et il faut bien l'avouer, je me suis moins sentie comme une "bad-mother"
Ce fut une première étape vers la relativisation. A présent, je peux me tourner vers d'autres personnes qui ont la même "étiquette" et qui vivent les mêmes expériences, déboires, doutes, etc .... Partager, reste une solution efficace pour dédramatiser. Actuellement, il est encore difficile d'en parler ouvertement à notre entourage, les préjugés ont bon train, surtout lorsqu'il s'agit de la précocité intellectuelle.
A présent, les symptômes autistiques sont presque invisibles car ils sont intiment liés à l'anxiété, lui permettant d'être plus à l'aise en société, ce qui me dissuade de réintégrer maxou dans le système scolaire de sitôt. ;)



Juste pour le plaisir je vous laisse avec le générique de la série Monk





8 commentaires:

  1. C'est une facette des HP que je ne connaissais pas du tout.
    Et je suis tout à fait d'accord qu'avoir des mots ou des étiquettes aident énormément. Cela ne veut pas dire que cela définit l'enfant, juste que c'est une facette de celui qu'il est.

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  2. Je souffrais de TOC étant ado (petit exemple : je changeais de vêtements à chaque pièce avec lavage de mains à fond) et j'adorais la série Monk. Il m'a permis de dédramatiser et de me rendre compte que je n'allais pas bien. J'ai fait un gros travail sur moi, toute seule, ne pouvant compter sur ma famille. Maintenant je suis presque normale. Quand tu parles de ton fils, je me retrouve un tout petit peu. Plein de douces pensées à ton grand xxx

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  3. Ahhh moi aussi savoir que je pouvais enfin coller une étiquette sur mon ainée m'a terriblement aidé et elle aussi!!! Et je me pose encore des questions de comportement autistiques aussi chez elle, on verra ...mais en grandissant tout va bien mieux qd même! Et oui, oui, qu'est ce que c'est difficile les préjugés sur les HP ;-)

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  4. Énormément de soulagement, je ne comprends vraiment pas pourquoi pour certain "l'étiquette" est si dérangeante.

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  5. Il est vrai que les étiquettes sont mal perçues. Souvent par préjugés et que les gens ne cherchent pas à savoir ce qu'il y a vraiment derrière. Mais quand on vit avec un enfant atypique, il faut savoir, pour son bien. Merci pour ton beau témoignage.

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