Aujourd'hui ce sera un article un peu spécial, un flashback dans ma vie de maman IEF.
J'aime beaucoup écrire, c'est pour moi le moyen de vider mon esprit.
J'ai pour cela un grand cahier (et pleins d'autres dans des tiroirs) sur lequel je couche mes idées, des textes qui tournent en rond dans mon esprit, je tâtonne, cherche l'inspiration ou bien joue avec les mots.
Vous vous en doutez, le jour où les grilles de l'école se sont refermées sur nous pour de bon et qu'enfin nous étions libres, ce fût pour moi plus que vital de coucher mes impressions sur papier, tellement l'émotion était grande.
Je vais donc partager avec vous le bilan de cet au revoir ( ) à l'institution:
" Ça y est, l'année scolaire s'achève enfin. Alors qu'il y a quelques semaines c'était l'euphorie à l'idée de prendre le large, aujourd'hui bonjour l'angoisse. S'échapper du bocal n'est pas si simple.
Je ne souhaitais pas que mes enfants quittent l'institution fâchés avec l'école, alors j'ai mis mes obsessions au fond de ma poche durant deux ans, attendant patiemment que la phobie scolaire de mon aîné se soigne.
Sa nouvelle maîtresse, après le transfert de mon fils du public au privé, a réussi l'impensable. Durant 2 ans mon enfant n'a pas une seule fois refusé d'aller à l'école. Lors de son CE1 il avait même abandonné les cahiers de vacances, livres et encyclopédies pour tout simplement...jouer.
J'ai essayé de toujours avoir de bonnes relations avec les maîtresses, pour le bien des enfants et car en pédagogies elles ont toujours des choses à nous apprendre.
J'ai trois enfants scolarisés l'une en MS, l'autre en CE1 et le plus grand en CE2 et je vois bien que chacun à sa façon n'est pas vraiment heureux, épanoui et surtout que l'instruction n'est pas assez adaptée. Beaucoup d'agressivité ressort de leur journée d'école et ma Nounoute s'enfonce un peu plus dans un malaise face au travail scolaire.
Les dernières minutes, les derniers au revoir et un bon courage de la directrice.
Nounoute distribue son numéro à ses copines avant de partir. Garder le contact c'est important. Je lui promets qu'on fera un goûter de filles avec ses amies.
Lorsque je laisse l'école, j'ai un peu le coeur gros, à présent, tout va reposer sur mes épaules. J'ai le souffle coupé et un immense sentiment de vide.
Et si....et si, je n'assurai pas. En un éclair, j'ai des scénarios terribles à l'esprit. Et si avec ma manie de vouloir trop bien faire, tout contrôler, je n'arrivai pas à permettre à mes enfants de s'épanouir, mais qu'à la place je les rende malheureux. Et si IEF rimait avec catastrophe ?
Arrivée à la maison toujours absorbée par mes idées noires, j'entends Pupuce s'exclamer " Putain, c'est dégoulasse !!" Charmant.
Vocabulaire emprunté à l'école où la vulgarité tiens une place prépondérante et cela dès la maternelle. Et oui, même dans le privé catholique.
Cette phrase à mon goût ignoble dans la bouche d'une petite fille de 4 ans et demi chasse instantanément tous mes doutes au sujet de l'instruction en famille."
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Ah oui, quand même hein, dans un établissement privé en plus...
RépondreSupprimerTu ne pouvais faire de meilleur choix même si ce n'est pas tous les jours "rose et violette" comme dirait ma grand-mère. Happy W. break !
je comprends tellement ! Je balise un peu à l'idée de ne pas scolariser F.en septembre, mais ce que je vois autour de moi m'y encourage. Hier, sortie au parc de notre quartier, extrêmement bien fréquenté, une demoiselle de l'âge de F. le poussait dès qu'il s'approchait, malgré des interventions (à mes yeux très adaptées, bienveillantes et fermes à la fois) de la maman. Où a-t-elle appris cela ? La crèche du coin.... (pourtant elle aussi très bien fréquentée)
RépondreSupprimerBravo d'avoir osé sauter le pas, pour nous qui suivons cela aide d'avoir vos exemples
C'est sûr c'est vraiment le grand saut dans l'inconnu. ;)
SupprimerPas facile de sauter le pas. Ici même si la souffrance était intense, il y a eu un pincement au coeur pour quelques copains et puis des enseignants adorables que nous laissions... mais ça ne suffit pas toujours.
RépondreSupprimerA très bientôt ! :)
C'est intéressant de te lire, car je n'ai jamais envisagé de scolariser ma fille avant qu'elle me le demande et ceux après que l'acquisition de la lecture quoiqu'il arrive. Du coup, j'ai des doutes, mais pas les mêmes. Je n'ai pas le même rapport à l'école (entre indifférence et curiosité) et te lire me rappelle qu'il y a quand même beaucoup d'histoirse différentes derrière les blogs sur l'IEF.
RépondreSupprimerPS : pour la petite histoire, ma fille 4 ans, lors d'une séance de conte ne comprenait rien à l'une des histoires. C'était celle du plus gros gros mot du monde. Elle ne savait pas ce que voulait dire "gros mot". ;)