Me voilà à nouveau en formation durant 5 semaines , cette fois-ci pour une remise à niveau d'anglais et le passage du TOEIC, avec toujours la même question en tête "Que faire des enfants ?"
Chanceuse, à l'annonce de cette formation de 175h , famille et amis se sont inquiétés de la manière de pouvoir me rendre service, je ne me suis pas sentie seule: abandonnée de tous.
J'ai donc confié mes deux aînés ( 10ans et 9ans ) à ma soeur habituée à gérer les cours par correspondance de ce niveau et aux enfants puisque lors de ma précédente formation elle avait déjà répondu présente pour ce rôle.
Savoir les enfants si loin de moi, 5 semaines, était un déchirement, mais c'était ce qu'il y avait de mieux pour eux. Cette solution présentait une stabilité assurée pour les 5 semaines et ... les enthousiasmait énormément. J'ai donc caché le plus possible ma peine, pour ne pas gâcher leur joie , surtout au moment du "au revoir" sur le quai de la gare.
Pour mes deux plus jeunes (3ans et 6ans) initialement cela aurait dû être l'école. Je pensais Benji trop jeune pour passer 5 semaines loin de moi et Pupuce restait pour tenir compagnie à son frère. C'était sans compter sur la mamie du Mans qui a souhaité aider à son tour en accueillant Pupuce, sa petite chérie et en me promettant solennellement de la faire travailler une à deux heures par jour. Un peu sceptique, je connais la mamie et ses horaires décalées, mais j'ai accepté en me disant "on verra bien"
Bien sûr lorsque Benji a compris qu'il resterai seul à la maison, ajouté à l'expérience peu concluante de l'école, lui aussi a réclamé à partir chez sa grand-mère au Mans.
J'ai donc dû remonter chaque weekend, près de 700km, pour voir les petits et soulager la grand-mère.
Les premiers jours, il a fallu s'habituer au silence de la maison. Puis rapidement , l’intensité du travail demandé par cette remise à niveau, la fatigue cumulée entre cours et route hebdomadaire, je n'ai plus vu les jours passer.
L'absence des enfants et de mon mari en mission, ainsi que mes doutes permanents sur mes compétences ont rendu la formation laborieuse. Heureusement, j'étais dans un groupe très sympa où reignait la bonne humeur et l'entraide. C'est grâce à chacun d'entre eux et surtout à ma coupine Aurélie que j'ai tenu le coup sans me lamenter quotidiennement. Mais aussi, il faut le préciser, la qualité pédagogique des cours d'anglais dispensés par nos 2 formateurs Lucy et Karim m'ont épargnée un ennui déprimant.
Au bout des cinq semaines, les 2 grands étaient très content de leur séjour pour les petits s'étaient un peu plus mitigé. Benji s'est éclaté chez sa grand-mère. Pupuce a souffert des horaires décalées, d'une instruction proposée dans un cadre inadapté et de multiples micro-conflits avec sa grand-mère.
Le manque de la maison, l'absence des parents et des aînés, le décès de notre petite chienne Penny une semaine avant le début de ma formation ont exacerbé sa sensibilité. Au bout de 2 semaines et demi elle a manifesté un "ras le bol". J'ai profité de l'anniversaire de mon père, quelques kilomètres de plus, pour lui permettre de changer d'air lors d'un weekend. La dernière ligne droite a été difficile. Elle est rentrée à la maison éteinte et déprimée. D'un tempérament mélancolique, je suis souvent confrontée à ma Pupuce et son moral facilement au "ras des pâquerettes". Il lui aura fallu quelques jours de repos, d'horaires réguliers, des travaux intellectuels, les félicitations de l'inspecteurs et beaucoup de bienveillance pour regonfler son estime et lui permettre de retrouver sa joie de vivre.
Quand à moi, même si elle a été fatigante, cette formation m'a fait un bien fou car tellement enrichissante. Je suis tout de même assez déçue de ne pas avoir progressé au niveau de mon score TOEIC, malgré le travail fourni.
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